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Les microphones
Bien les connaître pour bien les utiliser


Les caractéristiques à connaître pour bien choisir et utiliser un microphone (4/4)
Directivité réelle d'un microphone

 

Lorsque l'on donne la directivité d'un microphone, on a tendance à simplement évoquer sa caractéristique cardioïde, omnidirectionnelle, infracardioïde, etc., sans autre forme de procès. Cette information, si elle est nécessaire, n'en est pas pour autant suffisante.
En effet, selon les fréquences, un micro se comportera différemment en termes de directivité. Tous les micros ont tendance à être peu directifs dans les basses fréquences et beaucoup plus dans les hautes fréquences. En résumant à l'extrême, on pourra dire qu'un micro, quelle que soit sa directivité générale, aura tendance à capter toutes les basses fréquences environnantes (i.e. être omnidirectionnel), et sera beaucoup plus sélectif en ce qui concerne les hautes fréquences qu'il captera de façon privilégiée dans son axe principal (l'axe frontal).
Exemple : L'AKG ck91 (voir photo ci-dessous) est donné comme ayant une directivité cardioïde. Or, si l'on se penche sur le diagramme polaire fourni par le constructeur, on peut s'apercevoir que cela est loin d'être vrai pour toutes les fréquences.
En effet, s'il est effectivement cardioïde de 250 Hz à 2000 Hz (encore que le cumul moyenné des trois fréquences 250, 500 et 1000 Hz sur une même courbe est douteux…), en revanche, à partir de 4000 Hz on commence à voir apparaître un lobe de sensibilité supérieure vers l'arrière tandis que les côtés sont de plus en plus efflanqués (sensibilité moindre). A 16000 Hz, on en arrive à une directivité franchement hypercardioïde, alors qu'à 125 Hz, le micro se comporte comme un omnidirectionnel.
Ce genre du subtilité est à connaître si l'on veut utiliser ses micros au maximum de leurs possibilités, et surtout si l'on ne veut pas se faire piéger par un environnement bruyant.
Il est à noter que le diagramme de directivité du ck91 (et de tout micro d'ailleurs) est nettement plus chaotique que celui qui est présenté ci-dessus. Les constructeurs, assez peu scrupuleux, lissent en général les courbes afin de leur donner un aspect plus alléchant.
Seuls quelques-uns, dans le très haut de gamme, affichent leurs courbes réelles, comme DPA, ex Brüel & Kjaër (voir exemple du B&K 4011 ci-dessous). La présentation du diagramme de directivité fait partie des indices témoignant du sérieux d'un fabricant.
 

Diagramme de directivité du B&K 4011, donné comme cardioïde de caractéristique générale.
 

Le B&K 4011

 



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