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Tranche de vie Comment j'ai attrapé le virus
par Maurice Guidicelli 
Je suis ce que l'on appelle un "diaporamiste amateur". C'est-à-dire que réaliser des montages audiovisuels fait partie, avec le voyage, de mes passions. Comment ai-je attrapé ce virus ? En 1985, mon ami Patrick Royon, alors directeur d'une M.J.C de Saint-Etienne, me tint à peu près ce discours : "Toi qui voyages beaucoup, tu devrais nous projeter tes diapos. Nous organisons à la M.J.C un concours de diaporamas..." Et j'y suis allé... Avec un montage qui ne pouvait, selon moi, que remporter le Grand Prix... Ce montage relatait mes aventures familiales en camping-car au Maroc, aussi lui avais-je trouvé un titre génial (toujours selon moi) : "Il était une fois dans l'oued". Bêtement, les organisateurs avaient limité la durée des montages à 20 minutes; j'avais réussi à réaliser un montage de 19 minutes et 30 secondes mais j'aurais pu enthousiasmer mes spectateurs une heure (ou même deux) avec toutes mes belles diapos... Parfaitement certain de ma gloire future, je regardais avec commisération les montages concurrents. Ils ne me plaisaient pas du tout ! D'ailleurs, ce n'étaient pas des diaporamas puisqu'ils ne traitaient pas de voyage... et certains, non seulement ne traitaient pas de voyage, mais étaient même en langue étrangère ! Je me souviens d'un montage anglais, d'un certain Peter Coles... Selon moi (toujours), un tel montage ne pouvait prétendre figurer au palmarès futur... Une chose m'inquiéta cependant : je savais qu'entre deux de mes diapositives projetées, il y avait un grand noir... alors que, là, chez tous les autres concurrents, les images coulaient, se fondaient entre elles... Bref, ce soir-là, je découvris à la fois le fameux "fondu enchaîné" et la possibilité de réaliser un montage avec au moins deux projecteurs ! Et, ce même soir, j'obtins mon premier prix... Oh, pas le Premier Prix... mais le "deuxième accessit du meilleur commentaire"... le jury ayant, je pense, été très sensible à ma grande naïveté. Finalement, ce fut une belle soirée et je pris l'habitude de me rendre les années suivantes, en simple spectateur, à ce qui devint le "Festival international de diaporama de Saint-Etienne" et à toutes les autres manifestations qui proposaient un art que j'appréciais de plus en plus : le Diaporama Créatif Court. En 1991, j'avais donc visionné plusieurs centaines de montages... et n'en avais plus réalisé un seul !, lorsque je revins du Népal, en pleine guerre du Golfe. J'eus envie de m'exprimer au sujet de cette guerre et, sur des images du Népal, je réalisai un montage de six minutes intitulé "Ouagadougou-City" !!! Ce montage, présenté au Festival "Voyages et Aventures" de Saint-Etienne (à deux projecteurs mais passé "à la main"), figura parmi les premiers du palmarès et me rapporta un... synchronisateur ! J'étais donc devenu, avec ce montage, un réalisateur de diaporamas... muni de matériel et d'amis diaporamistes... Parmi ceux-ci, Jean-Paul Guibal et toute l'équipe du "Carrefour Diapos-Sons" de Saint-Etienne, équipe qui allait émigrer, quelques années plus tard, à Saint-Chamond, prendre le nom de "l'Iris Noir" et organiser dans cette ville la "Biennale internationale du diaporama créatif court". Maurice Guidicelli (iaDCC & iaDCCN *) * inventeur de l'appellation Diaporama Créatif Court & inventeur de l'appellation Diaporama Créatif Court Numérisé Visitez le site de M. Guidicelli |
