retour accueil
Sommaire


RECOMMANDATIONS et SUGGESTIONS
aux organisateurs de festivals et aux auteurs de diaporamas

Jean-Pierre Simon, qui a la charge de la pérennité des annuaires audiovisuels FPF et FIAP, nous a adressé différentes réflexions sur les textes réglementaires qu’il semble utile de publier sur ce site.



1 - Aux organisateurs de festivals

Ancienneté maximum d’un diaporama

Le règlement de nombreux festivals (et, particulièrement, des nouveaux) mentionne que pour concourir à leur manifestation, les diaporamas ne devront pas dater «de plus de x années». Cette mention «x» prête à interprétation, car elle manque de précision.

Prenons un exemple : attribuons à «x» la valeur «5». Nous sommes à un festival en 2001; l’année de première projection* devant le jury final (qu’il y ait eu ou non présélection pour la manifestation considérée) ne pourra donc être inférieure à 1996 ou 1997, selon que l’on retient ou non 2001 dans ce compte à rebours.
* Éviter le mot «acceptation» qui désigne tout autre chose.

Je suggère aujourd’hui aux organisateurs, afin éviter tout désaccord avec les auteurs, de préciser en toutes lettres sur leur règlement l’année la plus ancienne acceptée.
Ainsi, dans notre exemple, il est préférable d’écrire «…la date de première projection des montages ne devra pas être inférieure à l’année 1996…» (ou 1997).

À titre indicatif, en ce qui concerne la FIAP, les dates de première projection des diaporamas (après présélection éventuelle) devant le jury final, sont enregistrées (colonne «I») dans l’annuaire édité chaque année paire par la commission audiovisuelle de la FIAP. Ce document fait foi pour toutes les compétitions internationales.
De même, pour les compétitions nationales françaises, les organisateurs pourront utiliser l’annuaire audiovisuel de la FPF, également publié chaque année paire.

Actualisation des annuaires AV/FIAP et AV/FPF

Pour les festivals où tous les montages reçus sont projetés devant le jury final, sans aucune présélection, seuls ceux acceptés par ledit jury seront pris en compte dans l’annuaire AV/FIAP ainsi que, s’il s’agit d’œuvres d’auteurs français, dans l’annuaire AV/FPF.

Pour les festivals où une présélection est effectuée par les organisateurs, seuls les montages projetés devant le jury final seront enregistrés dans l’annuaire AV/FIAP, ainsi que dans l’annuaire AV/FPF s’il s’agit d’œuvres d’auteurs français. Dans ce cas les œuvres non acceptées seront répertoriées mais sans attribution de point.

«Retenus» ou «acceptés» ?

Avant que le règlement AV/FIAP n’impose un maximum de 50 % de montages «acceptés» par rapport au total des montages reçus, les diaporamas retenus par le jury de présélection étaient automatiquement acceptés.

Depuis cette modification et la diminution du nombre des réalisations, les organisateurs de festival projettent, après présélection, souvent plus de 50 % des diaporamas reçus. Par voie de conséquence, certaines de ces œuvres n’ont donc pas droit à «l’acceptation» qui ne peut être décernée que par le jury final de la manifestation. Une question se pose alors : ces œuvres non acceptées peuvent-elles concourir à nouveau, purement et simplement, les années suivantes ?

De nombreux règlements de festivals admettent que les montages non acceptés pourront revenir en compétition ultérieurement. D’autres stipulent le contraire. Si, selon le proverbe, «charbonnier est maître chez soi…» il semble tout de même préférable qu’une unicité de base doive exister en la matière.

Ceci revient à dire qu’au moins pour les manifestations sous patronage fédéral (FPF ou FIAP + FPF), tout montage primé ou «accepté» par le jury final d’une compétition ne peut concourir à nouveau dans cette rencontre. A contrario, tout montage «non accepté» devrait (ou non) pouvoir revenir au moins une fois dans la même compétition.
Tout étant affaire de convention, l’un ou l’autre de ces points doit être nettement précisé dans le règlement adressé aux futurs concurrents.

Enfin, pour éviter toute confusion entre «présélectionné» et «accepté», il serait souhaitable d’utiliser, selon la volonté des organisateurs, les formulations suivantes :
  • «Les montages projetés devant le jury final et acceptés ne pourront être présentés à nouveau à ce festival»;
  • «Par contre, les œuvres non acceptées pourront revenir en compétition avec obligatoirement un nouveau titre»;
  • «Les montages non projetés devant le jury final pourront se présenter en compétition, sous le même titre, lors de la prochaine édition du festival».

    2 - Aux diaporamistes

    Date des montages

    La date des montages qui, après présélection, ont été projetés pour la première fois devant un grand jury au cours d’un festival international, est enregistrée dans l’annuaire AV/FIAP. Ce document fait foi pour toutes les compétitions internationales. S’il s’agit d’œuvres d’auteurs français, les informations sont enregistrées également dans l’annuaire AV/FPF.

    Afin d’encourager la création de nouveaux diaporamas et éviter la présentation trop répétitive d’anciennes œuvres, les organisateurs de festivals imposent souvent dans leur règlement que la date des montages en compétition ne devra pas être antérieure à une année précise.
    L’année consignée dans les annuaires permettra aux organisateurs d’accepter ou de refuser les montages reçus.

    Parfois la date mentionnée sur la fiche d’inscription envoyée par les auteurs en même temps que le montage ne correspond pas à celle enregistrée dans les annuaire audiovisuels cités plus haut.
    Les auteurs se justifient alors en disant qu’ils ont modifié leur œuvre. En ce cas, le titre du montage doit être changé obligatoirement. En effet, il serait trop aisé de reprendre un ancien montage, de modifier quelques éléments (difficilement vérifiables) et de le représenter à nouveau sous le même titre.
    Plusieurs auteurs ont déjà remanié leur œuvre en en modifiant le titre : par exemple : «Gare routière» de Jacques Van de Weerdt, devenu «Gare routière II» en 1984; «Carmen» (1996) de Pierre Lormier, titré «Pierre et Mélania» en 1997; «À fleur d’eau» (1997) de Maurice Ricou, renommé «Partir» en 1999; ou encore «Le voyage de Jeanne» de 1986 devenant «Voyage de noces» en 1997 de J.P. Simon.

    Les œuvres trop anciennes qui, contrairement aux réglements, auront échappé à la vigilance des organisateurs et auront été acceptées par le jury final, ne pourront pas être enregistrées en tant que telles dans les annuaires audiovisuels, ni se voir attribuer le point d’acceptation correspondant.
    Il est en effet regrettable qu’un auteur ne respectant pas cette règle participe avec un ancien montage et obtienne une acceptation au détriment d’un autre concurrent. Ce genre de «bavure» s’est encore produit lors d’un récent festival. Ceci est très ennuyeux pour tout le monde, même pour celui qui découvre l’anomalie après proclamation du palmarès.

    Réalisation en commun (co-auteurs)

    Il est assez courant qu’un diaporama soit réalisé par plusieurs auteurs (deux, trois et parfois quatre personnes).
    Ces réalisations collégiales sont apparues plus nombreuses depuis que le règlement des festivals autorise deux œuvres par auteur principal plus un en tant que co-auteur. Les noms de tous les réalisateurs doivent figurer sur la fiche d’identification qui accompagne chaque montage.

    Il est demandé aux organisateurs de bien faire figurer sur le programme de leur festival, en regard de chaque montage, le nom de tous les co-auteurs mentionnés sur la fiche d’identification.

    Le point attribué pour l’acceptation d’un diaporama est réparti en fonction du nombre d’auteurs.
    Il arrive souvent qu’une œuvre apparaisse une première fois avec le nom de plusieurs réalisateurs, puis qu’elle participe ensuite à d’autres festivals avec seulement le nom d’un seul auteur. Ceci est très gênant pour l’actualisation des annuaires.

    Après consultation des responsables compétents, il a été décidé de retenir le principe suivant :
    Dès que plusieurs noms de co-auteurs apparaissent sur la fiche d’inscription et sur le programme de la manifestation, le diaporama sera attribué à tous les réalisateurs communs.
    Si la connaissance des co-auteurs n’est connue qu’après plusieurs manifestations, tous les points déjà enregistrés au nom de l’auteur principal seront modifiés afin qu’ils soient répartis avec les autres co-auteurs.
    Ce genre d’incident arrive très souvent. Au cours d’un récent festival, j’ai relevé neuf (9) omissions (toujours involontaires, bien sûr) pour 76 montages projetés.

    Je pense qu’il ne faut pas oublier le ou les co-auteurs, même si ceux-ci nous ont quittés pour toujours (malheureusement), ou se sont simplement écartés du monde du diaporama. C’est simplement un respect à leur mémoire et à leur travail passé.

    Jean-Pierre Simon



  • Sommaire